30 de septiembre de 2013

Manifeste des Amour Queer






1- L'amour Queer est un processus à savourer, pas un but à atteindre .

2- L’amour Queer se plait à nier les histoires d'amour traditionnelles qui vendent des promesses de bonheur éternel , et propose la fin de l'exclusivité sur le pénis , les chattes et les cœurs des autres..

3- Les amants Queer rejettent la tyrannie de l'orgasme et élargissent l'érotisme à l'ensemble du corps sans rester coincés sur les organes génitaux. Ils améliorent la sensibilité de toutes les zones en partant à la découverte de nouveaux sentiers sexuels, qui vont au-delà de la gymnastique pornographique traditionnelle .

4-Les amoureux Queer ne partagent pas les rêves d'éternité ou le traumatisme du divorce , parce qu'ils aiment les histoires jusqu'au bout, heureux de les avoir vécus sans avoir l'impression d'avoir « tout perdu à jamais».

5-Les amants Queer sont dégoutés par l'enfer de la cohabitation forcée , et refusent l'idéalisation et la déception constante de la famille traditionnelle . Ils ne souhaitent pas poursuivre avec le modèle monogame, reproductif et hétérosexuel que nous imposent les industries culturelles à travers leurs récits.
Ainsi, les amants Queer ne souffrent pas de la frustration que crée l'amour romantique et aiment profiter de la vie, du sexe et des émotions avec des personnes bien réelles.

6-L'amour Queer prône des relations fondées sur la liberté et le désir de partager, il est pour l'autonomie des amoureux, et  se place en rupture avec la division traditionnelle des rôles qui distribuent les tâches de manière inégale et abusive .

7-Tout le monde a le droit de vivre ses performances ( à comprendre dans le sens artistique) d'amour créées à deux ou à plus, afin de vivre l'illusion fictive à travers le corps et le sexe . Ils peuvent vivre ainsi l'impossible, l'amour platonique, le virtuel, à l'âge et avec qui ils veulent , sans besoin du réalisme .

8-Les amours Queer prônent une société où l'érotisme est libéré de la répression des corps physiques et émotionnels , et où tous peuvent entrer en relation en toute liberté et comment cela leur conviendra le mieux. Ainsi, chaque amour Queer est différent car il y a tellement de gens hors de la ligne droite, hétéro, homophobe et misogyne, dite normale .

9-Les amants Queer sont des personnes à la périphérie , mais n'excluent personne.Le mouvement Queer comprend des hommes, des femmes, l'intersexualité , les transgenres, les travesti(e)s, les putes, les homos, les lesbiennes, ceux/celles qui font le trottoir, les noirs, les latinos, les gens de tous âges et de toutes classes socio-économiques, de toutes les races et les religions, tout le monde, sans se sentir discriminés par des étiquettes.

10-L'amour Queer est bisexe , trisexe , et s'étend à l'infini. Il ne se caractérise pas par des orientations sexuelles  traditionnelles (gay , hétérosexuel, bisexuel), car il ne comprend pas les relations comme "à deux », ni divise l'humanité en deux sexes opposés ( femmes, hommes), avec le nombre de degrés d'intensité que supposent les identités postmodernes et le nombre de masques ou de mises en scènes que nous pouvons être en mesure d'accomplir en une seule journée .

11- Le Queer aime aussi inclure les personnes asexuées , les solitaires, ceux qui aiment leur promiscuité , les addictifs et ceux sans appétence, les bizarres, les minorités de toute nature, et tout le monde ou tout ceux qui sont curieux d'élargir les horizons de leur esprit, leur corps et de leur sexe.

12- L' amour Queer n'exclut pas le sentiment du sexe, ou le sexe du sentiment. Les relations Queer ne divisent la population entre les gens qui baisent et ceux qui aiment, car tout le monde est baisable et aimable. .
Les amants Queer  assument leurs contradictions et ne distinguent pas entre le corps et l'âme , l'esprit et l'émotion , mais les vivent comme un tout et les enrichissent en acceptant la complexité des sentiments et du désir humain .

13- L'amour Queer explore les relations de pouvoir pour les amener dans le jeu du sexuel, les libérant de la catégories binaire de soumission-domination. Les relations Queer sont destinés à être égalitaires parce que plus personne ne se sentira supérieur quand les classifications discriminatoires disparaîtront.

14- Les amours Queer rejettent la nécessité de l'autre comme la base d'une relation amoureuse et dénoncent la dépendance mutuelle (émotionnelle et financière) que soutient le système amoureux patriarcal. C'est plus agréable d'aimer à partir du désir et la liberté qu'à partir du contrat monogame et exclusif.

15- L'amour Queer estime qu'aucune institution ( ni l'Église, ni le Trésor, ni l'Etat ) ne devrait continuer à avoir du pouvoir sur la vie intime des gens , sur leurs relations sexuelles et romantiques , sur leur vie reproductive. Les amants n'ont pas besoin de bénédictions, mais de la liberté d'aller et venir, d'aimer et de partager, sans liens externes qui peuvent devenir une prison .

16- Les Queer ne font pas de discrimination en raison de la taille, de la minceur ou l'obésité, ou les rides, les imperfections, les déformations. L'amour Quuer est libéré de la tyrannie du fascisme de la beauté et du culte du corps.

17- L'amour Queer, expose l'hypocrisie du romantisme bourgeois autour de la fidélité des femmes et de la promiscuité masculine, de l'adultère et la prostitution comme un moyen d'échapper à l'ennui du mariage .

18- Les relations sexuelles et affectives doivent s'éloigner de l'égoïsme intrinsèque au système capitaliste et démocratique , fondé sur le désir de posséder le corps et les esprits des autres . Les gens doivent se libérer de l'obligation de vivre la fidélité pour vivre une relation amoureuse et arrêter de considérer les autres comme des objets faits pour notre plaisir .

19- Les amours Queer sont dynamiques , vivantes dans un mouvement continu. Et ce n'est pas pour autant que les sentiments ne sont pas puissants, ils sont plus authentiques , parce qu'ils ne sont pas soumis à des tabous, à des interdictions, à des règles rigides .

Les amours Queer sont  loin des mensonges et de la trahison ,de la culpabilité et de la répression, parce qu'ils n'en ont pas besoin pour être en relation entre personnes libres.

20- Les amours Queer,n'ont pas besoin, non plus, des structures traditionnelles . Ils travaillent à créer des structures nouvelles, plus ouvertes et souples, où les personnes ne passent pas leur temps à rêver mais à vivre pleinement . L'aventure d'inventer de nouvelles formes est  excitante et Queer, car elles peuvent être créés par qui en a envie.
Les amours Queer se retro-alimentent eux-mêmes. Ils ne meurent pas, parce qu'ils ne se concentrent pas, mais se dispersent et se multiplient. Ils ne se détruisent pas, mais se régénèrent, en créant des réseaux , en rénovant l'alchimie, de manière insatiable.


Coral Herrera Gómez


29 de septiembre de 2013

No a los machos alfa, sí a los nuevos hombres




Amo a los nuevos hombres. Me encantó el artículo de Rubén Sánchez de hace unas semanas  hablando sobre ellos y no me pude resistir a contarles sobre mi fascinación. Yo supe de su existencia haciendo mi tesis doctoral: primero los descubrí en los libros, después los encontré en blogs y webs, en foros y redes sociales, y los sigo hoy cual fan enamorada.

No sé si esta nueva pasión es en realidad una extensión de mi complejo de Edipo, porque mi padre es un nuevo hombre. Mi madre se iba a la fábrica y mi padre, como era escritor, nos cuidaba a mi hermana y a mí. Él es un hombre de esos que cocina y lava platos, que cambia pañales y baña a los nietos, que va a la compra y hace lavadoras. Disfrutó mucho de la crianza de sus hijas, y nos educó para que fuésemos mujeres independientes y trabajadoras. De ahí mi amor hacia este padre tan hermoso a la par que feminista. Los demás padres me parecieron siempre muy patriarcales comparados con el mío.

Creo que por este complejo de Edipo el día que conocí a mi compañero me puso tan cachonda darme cuenta de que era un hombre nuevo también. Y al conocerle mejor me enamoré perdidamente. Mi chico es de esos hombres que no tienen problemas con su masculinidad, así que no tiene que estar todo el tiempo demostrando lo macho que es. Para mí es un lujo compartir la vida con este tipo de hombres porque se puede hablar estupendamente, no tienen complejos de inferioridad que les empujen a machacarte para que no brilles, no se creen que eres de su propiedad, no te celan mientras cortejan a otras, no te mienten sin necesidad, no dependen de ti porque están contigo, y lo están hasta que dejen de estarlo. Es decir, no se sienten “condenados” a estar contigo, son libres para quedarse a tu lado.

Los nuevos hombres tienen muchas otras ventajas, porque son más autónomos, se trabajan las emociones, se comunican mejor. No necesitan criadas y por eso no “ayudan” en casa, sino que asumen su responsabilidad total sobre las tareas domésticas y disfrutan de su paternidad. Para mí son tan atractivos porque no sufren tanto como los hombres tradicionales, son más creativos en la construcción de su identidad, y viven su masculinidad con más libertad y alegría. Supongo que es porque no se sienten tan presionados para mostrar su virilidad continuamente, como les sucede a los varones patriarcales.


Yo se lo recomiendo mucho a mis amigas y amigos, que se busquen hombres nuevos y se alejen de los machos alfa o de los romántico-atormentados, pero creen que los mitifico y que son tan pocos que ni existen. El día que me llamaron para participar en el Congreso de Masculinidades en Barcelona el año pasado me sentí muy afortunada por poder ir a conocerlos en persona. Llamé a mis amigos y amigas solteras para contarles que iba a conocer a cientos de nuevos hombres, pero pensaron que iba a un congreso lleno de frikis queer. Así que fui sola al paraíso....





Artículo original publicado en Eros de El País: 


No a los machos alfa, sí a gozar junto a los 'nuevos hombres'

http://blogs.elpais.com/eros/2013/09/los-nuevos-hombres-nos-gustan-a-las-nuevas-mujeres.html



Traducido al francés por Gregory Jacquet en L´homme Simple: 




27 de septiembre de 2013

Cada oveja con su pareja




El amor romántico que heredamos de la burguesía del siglo XIX está basado en los patrones del individualismo más atroz: que nos machaquen con la idea de que debemos unirnos de dos en dos no es casual. Frente al declive de las utopías religiosas o las utopías políticas, surgen nuevas utopías románticas personalizadas, hechas a nuestra medida. Como ya no creemos que podamos salvarnos todos juntos, nos buscamos la vida para poder encontrar a alguien a que nos ame, y de paso, alguien con quien reproducirnos, compartir facturas y resolver problemas.
Bajo la filosofía del “sálvese quién pueda”, el romanticismo patriarcal se perpetúa en los cuentos que nos cuentan, y se instala allá donde no llega el raciocinio, en lo más profundo de nuestras emociones. A través de las películas y las canciones asumimos toda la ideología hegemónica en forma de mitos, estereotipos, y roles patriarcales. Y con estos valores construimos nuestra masculinidad y nuestra feminidad, e imitamos los modelos de relación que nos ofrecen idealizados.
El resultado de tanta magia romántica es que la gente acaba creyendo que el amor es la salvación. Pero solo para mí y para ti, los demás que se busquen la vida. 

Este artículo fue publicado originalmente en eldiario.es:


20 de septiembre de 2013

Bodas Diversas y Amores Queer en las redes sociales




Estoy feliz porque mi nuevo libro está ya en Amazon esperando el momento de ver la luz. Podréis encontrarlo en múltiples formatos (papel, kindle, ipad, iphone, epub...) desde el 3 de Octubre aquí, en mi página de Amazon.

Si bien es mi tercera publicación, este libro es el primero en el que mezclo teoría y experiencias personales, y el primero que auto publico. Ha sido una apuesta personal para unir mi experiencia en las redes sociales con mis habilidades para escribir, y mi trayectoria académica de investigación. 

He tenido que estudiar mucho para comprender la lógica de la auto edición y la publicación digital, y he disfrutado una barbaridad porque he podido seguir todo el proceso paso a paso. Y es bonito sentir que puedes trabajar en tu libro hasta el mismisimo final, aunque no lo he hecho sola, afortunadamente. He tenido mucha gente apoyándome en el camino, en especial mi compañero que me ha ayudado en todas las áreas posibles en este último mes de vértigo.

Siento vértigo como cuando salía al escenario en teatro, solo que esta vez sin director o directora que me marque las pautas a seguir. Me atreví a hacerlo sola y lo mejor de todo es que siento que no es un proceso definitivo: puedo volver a publicar nuevas ediciones de mi obra para mejorarla cuantas veces quiera. Maravillas de la tecnología...

Ha sido un proceso duro y largo, pero muy enriquecedor, porque he aprendido de todo (edición, maquetación, asuntos administrativos, aplicaciones variadas, programas de todo tipo, herramientas digitales, marketing on line...).  He aprendido a valorar mucho también el trabajo de las editoriales, y me he acordado especialmente de los compañeros de Fundamentos y Txalaparta porque ahora sé lo que cuesta publicar un libro, y lo importante que es el trabajo en equipo para sacar cualquier proyecto cultural a la luz. 

Mi equipo han sido amigas y amigos que han leído el borrador y me han hecho aportaciones de todo tipo. Quiero agradecer en especial a Sandra Bosch Olías, que trabajó on line conmigo desde Asunción, y a Oswaldo Perez García desde Galicia, que me azuzó la conciencia y me señaló párrafos mejorables o incomprensibles, y me hizo reír mucho con sus feroces críticas. A Eva Ruiz desde Madrid por su lectura y crítica, y su apoyo constante desde hace años, y a Rocío Alcalá desde París por todos sus consejos.

En este proceso ha habido de todo: momentos maravillosos de escritura en los que he volado, momentos infernales de auto corrección, problemas técnicos, soluciones mágicas, y algún que otro llanto producto del cansancio o del miedo. Me he sentido muy acompañada por mis amigos y amigas de las redes sociales. En facebook hice un grupo para ir compartiendo las pruebas de portada, la introducción, el prólogo, y para ir contando cositas. A día de hoy ya somos 458 miembros:







Este proyecto es una apuesta personal por unir mis habilidades para la comunicación escrita y digital. Trabajo desde hace muchos años creando contenidos gratuitos y tejiendo redes en Internet, y he estado ensayando en el ámbito editorial digital con la Colección Digital de Ebooks El Rincón de Haika, que cuenta ya con siete libros digitales para descargar gratuitamente. 

Bodas Diversas y Amores Queer es mi primera apuesta empresarial en el ámbito editorial. El miércoles 2 de Octubre podré presentarles a mi criatura. Mientras, aquí les dejo una muestra de lo que hablamos en este mes en redes sociales. 

!Gracias por seguirme y leerme, y gracias por compartirme!








































8 de agosto de 2013

Defensa del enfoque queer como herramienta de análisis e instrumento de transformación social



Defensa del enfoque queer como herramienta de análisis e instrumento 
de lucha social: oda a las ventajas y utilidades del queer.


Soy una gran defensora del Queer por muchas razones. Siempre me ha costado mucho arraigarme o adherirme con fidelidad a un determinado grupo/corriente/perspectiva, 
tanto en el ámbito social como en el intelectual. El Queer en cambio me gusta porque 
se puede entrar o salir con libertad, y yo asocio el término queer a diversidad, porque 
en ella cabe todo: lo “normal” y lo “raro”. Su afán inclusivo  me hace sentir queer 
porque existe ahora, porque los que no hablan inglés lo pronuncian "cuer", porque yo 
puedo escribirlo "kuir" o puedo cambiarle el nombre, y no pasa nada. 

No importa mucho la etiqueta, lo interesante es el trabajo común y transnacional 
en la ruptura contra las catalogaciones que nos dividen, nos separan, nos clasifican
y nos discriminan.

El Queer no es una metodología ni posee pretensiones de universalidad, no se nos 
impone como una “nueva forma de pensar”, ni tampoco como una guía para seguir 
paso a paso. Tampoco tiene un modelo ideal de realidad ni una propuesta política 
determinada, cerrada en sí misma, lista para ser obedecida. La Teoría Queer es un 
proceso siempre inacabado, no nos regala metas ni certezas, sino que más bien 
es generosa en ofrecer preguntas y crear más dudas. Para mí es esencial como
herramienta de análisis y de activismo sociopolítico precisamente porque no ofrece
paraísos ni salvaciones individualistas, sino que desde lo colectivo multiplica 
las propuestas de transformación y da cabida a todas ellas.

Además, me gusta lo queer porque no se instala cómodamente en el activismo o en el academicismo, sino que transita libre entre las calles y las aulas, los museos y las 
discotecas, los congresos y los centros sociales okupados, las verbenas populares y 
las revistas académicas. El mundo Queer heredó todo el cuestionamiento foucaultiano 
acerca de la normalidad, la naturalidad, lo correcto y lo incorrecto. Las queers, al no 
creer en el concepto de “verdad”, no ofrecen soluciones totalizantes ni mapas para 
reconducir el sistema hacia un punto determinado.

El Queer está descentralizado, y se parece a Internet. Cualquiera de nosotras 
podemos hacer queer y aportar al debate con vídeos, textos, ilustraciones, foros, 
imágenes, reflexiones, deconstrucciones,  preguntas o performances. El cuestionamiento
 crítico de nuestra sociedad viene de todas partes, se multiplica solo: todo el mundo 
puede quejarse, dudar de las verdades dadas por supuesto, adquirir otra perspectiva 
sobre determinado tema, aportar desde donde está, elaborar críticas constructivas, 
proponer nuevas ideas y ponerlas en marcha. Aunque no se autodenominen queer, 
las críticas y las propuestas sirven para hacer queer. Vengan de donde vengan.

El mismo hecho de que la gente o los grupos o las mareas no quieran ser etiquetadas constituye en sí un acto de resistencia política que es queer, porque se niegan a ser encajonadas. En lugar de dedicarse a definirse, pasan el tiempo transitando,
transmutando, re-convirtiéndose, inventándose.  Pasan de ser innombrables a ser 
invisibles, y vienen más formas de protesta original para luchar por los derechos 
humanos, porque estamos en tiempos en que es preciso agudizar el ingenio y el 
humor para abrir el debate social y legislativo en el ámbito de los derechos humanos.

El queer es muy útil para llevar a cabo un análisis multidisciplinar en torno a nuestras construcciones culturales y sociales, porque no habla desde una sola disciplina, porque
no se detiene en una sola categoría de análisis: las autoras queer han incorporado 
múltiples categorías de análisis como la identidad, el género, la orientación sexual, 
el origen de  procedencia, la religión, la etnia o la nacionalidad, el idioma, la edad, 
el cuerpo y  la sexualidad, el deseo y los afectos, las emociones y los sentimientos.

El queer, entonces, nos puede servir para seguir aportando a la deconstrucción del pensamiento binario, para entender por qué pensamos en sistemas de pares de 
opuestos, y para visibilizar el modo en el que empobrece nuestra percepción y 
pensamiento. Sirve también para la sacar a la luz nuevas formas de pensar, de 
percibir, de relacionarnos con la realidad. Nos muestra otras ideologías alternativas 
que sostienen otros discursos, que crean otras performances, que nos cuentan 
otros cuentos.

El Queer reivindica la complejidad de la realidad, la visibilización de lo invisible, 
la necesidad de defender  la diversidad frente a los procesos de homogeneización y globalización cultural. El Queer entona un “nosotros/nosotras” frente al individualismo 
del “sálvese quien pueda” y del miedo atroz al otro, a los otros, a las diferentes, 
a los extraños, a las extranjeras, a los negros, a los rojos, a las mujeres transexuales, 
a los maricas, a las indefinidas, a las raras. Los y las queers reniegan de los 
estereotipos y roles de género, subvierten el concepto de “normalidad”, hacen gala de 
sus rarezas, exaltan el valor de la diversidad, y claman contra toda forma de
pensamiento autoritaria y rígida.

De este modo, el queer no solo rompe con el pensamiento binario, sino también con toda la producción asociada a este pensamiento binario y jerárquico: el patriarcado
la globalización, las democracias actuales, el fascismo y el capitalismo. Pero también 
con toda forma de hegemonía que al imponerse discrimina: la heterosexualización de la realidad, el racismo, el sexismo, la homofobia, la lesbofobia y la transfobia, la misoginia
y el machismo. Su lema no es “todos somos iguales”, sino “todas somos diferentes, 
y en la diversidad reside nuestra riqueza”.

El Queer no es una ciencia nueva ni una corriente, ni es solo un movimiento marica
o una moda pasajera. Es una herramienta para deconstruir, para proponer, para 
reflexionar sobre como construimos la realidad y cómo podríamos cambiar esa 
construcción, para ir más allá de las etiquetas que nos diferencian y nos oprimen. 

El queer  trabaja en red, de un modo simultáneo y horizontal, como en la nube: 
hay mucha gente trabajando en su comunidad o su barrio, desde las asambleas. 
Son gente que entiende que el bienestar o la felicidad no son posibles si no son 
colectivas. Eso para mí es ser gente queer…  gente generosa, comprometida, 
con ganas de mejorar el mundo en el que vive.  Las y los queer trabajan en la 
lucha por los derechos humanos de la población LGBT, de las mujeres, de las 
poblaciones indígenas, los refugiados, las inmigrantes, los desplazados, las marginadas.  

El queer también se atreve a soñar con un mundo diferente, a llenar de propuestas 
los muros vacíos: son nuevas utopías que surgen en todas las mentes soñadoras. 
Desde mi perspectiva, uno de los mayores potenciales de transformación del Queer 
es esta capacidad de incluir a todo tipo de gente en la transformación de nuestras 
sociedades. Otro potencial revolucionario de este concepto es también la posibilidad 
de que dejemos de llamarlo “queer” y se nos ocurra otro término.  

Lo importante, creo, es seguir analizando, cuestionando, hablando, compartiendo, 
debatiendo, aportando y derribando, construyendo otras estructuras más flexibles, 
probando nuevos formatos, creando espacios de trabajo desde la diversidad.




Este artículo pertenece al libro: 












Otros artículos de la autora: 



1 de agosto de 2013

Los derechos universales del Amor





1. Todos tenemos derecho a querer y a ser queridos. Sin exclusiones por razones de género, orientación sexual, etnia, origen, clase socioeconómica, edad, religión, etc. 

2. Todas tenemos derecho a elegir libremente compañero/a (s) sin imposiciones sobre el género o el número de compañeros/as. También tenemos derecho a elegir la soltería sin sufrir las presiones de nuestro entorno. 

3  Todas tenemos derecho a relaciones igualitarias donde no exista la división de roles tradicional y en las que podamos repartir las cargas de trabajo de un modo equitativo o equilibrado. Todos tenemos derecho a ser bien tratados y a tratar bien a los demás. Tenemos derecho, pues, a tener relaciones amorosas sanas y bonitas, sin jerarquías ni  luchas de poder.

4  Todos tenemos derecho a iniciar o romper nuestras relaciones amorosas o sexuales con libertad, por ejemplo cuando no nos apetece continuar compartiendo o conviviendo con la pareja, sin coerciones de tipo legal, económico, social, moral o religioso.

5. Todos tenemos derecho a controlar nuestra sexualidad en el ámbito de la reproducción, tener acceso a métodos anticonceptivos o elegir libremente la maternidad/paternidad, tanto cuando se tiene pareja, como cuando no se tiene.

6  Todas tenemos derecho a expresar nuestras emociones en público o a no expresarlas si no es nuestro deseo. Esto supone también que todas somos libres para mostrar nuestros afectos en lugares públicos sin discriminaciones basadas en nuestro aspecto físico, nuestra edad, color de piel, clase social u orientación sexual.

29 de julio de 2013

Las soledades posmodernas y las redes de amor





La soledad es una invención moderna.

En el siglo XXI nos juntamos de dos en dos, mejor si es heterosexualmente. Nos unimos en dúos para convivir y para crear familias (o no), en estructuras de dependencia mutua. Dependencia sentimental y económica, dependencia social y afectiva. Cuando estamos sin pareja decimos que estamos solos, pero la soledad es una invención moderna que afecta a los habitantes de las ciudades, lugares donde todos somos personas anónimas y donde nos comportamos como si no tuviéramos nada que ver unos con otros.

Antes la gente vivía en grandes estructuras familiares, en casas amplias donde convivían varias generaciones y parientes sin la misma sangre. La soledad nació en el seno del Romanticismo trágico del XIX, cuando se impuso el individualismo y la gente se encerró en sus nidos de amor para dúos diferentes pero complementarios. Las  calles y las plazas se vaciaron y cada uno miró para lo suyo. 

El budismo con su filosofía del desapego no entiende, sin embargo, la soledad como una tragedia: nacemos solos y morimos solos, y los demás nos acompañan en determinadas etapas del camino. En Occidente, sin embargo, la soledad es la gran enfermedad de los posmodernos. Fromm hablaba de la Era de la soledad, de la época en la que necesitamos emociones intensas, necesitamos comunicarnos y compartir, y sin embargo lo hacemos solos desde casa, apretando el dedo sobre las teclas de una realidad virtual.

El derrumbe de las redes de solidaridad en la posmodernidad nos han dejado a todos más solos y solas, especialmente los que no tienen a alguien cerca para compartir su soledad. En lugar de crear nuevas redes, Coca Cola nos dice que en pareja se vive mejor. Por eso buscamos a nuestra “media naranja”, alguien que llene nuestra soledad, que nos acompañe siempre, que no nos abandone.

Un marido con plata




En la peluquería es el lugar donde más aprendo sobre el patriarcado. A mí me encanta hablar con mujeres sobre los mil temas que nos preocupan a las mujeres, pero en la peluquería a la que voy no se habla de economía internacional, política global o local, temas de corrupción o desempleo, la precariedad económica, o la suciedad de los ríos de la ciudad en la que vivo. En la peluquería de mi barrio se habla de consejos de belleza, trucos domésticos, temas de salud y nutrición, de sexo y amor. Las mujeres que van  a mi peluquería hablan mucho de los maridos y las hijas y los hijos, y el entorno familiar. El suyo y el de otras mujeres: gustan hablar de la vida de las famosas, de sus romances y divorcios, de sus casas.

A mí me cuesta participar porque soy sorda y me cuesta seguir las conversaciones. Me siento rara, como si fuese una antropóloga infiltrada, y me dedico a escuchar y a analizar el patriarcado mientras lo sufro en mis carnes con la depilación, y hace años, con el tinte en el cabello. Ahora sólo voy a cortarme el pelo, y he de reconocer que más de una vez allí se me han ocurrido varios artículos para mi blog, porque como mis redes sociales son feministas, alucino mucho cuando estoy en el mundo real. Así que aprovecho para nutrirme de material y para mis posts.

De todas las cosas espantosas que oigo, lo que más me impacta es el tema bodas. Lo que peor llevo es escuchar como las mujeres desean en voz alta "un marido con plata".  

Las chicas jóvenes de mi peluquería hablan de sus pretendientes y de sus novios o maridos. Y aunque todas ellas parecen muy modernas, en realidad hablan de ellos como si lo más importante de su personalidad fuese su nómina, su cuenta bancaria. Les gusta hablar de la generosidad de sus novios, y de la ostentación de los recursos que él pone a su alcance. Así, hablan de sus novios desde el afán por mostrar su poder adquisitivo y de la posibilidad de que se comprometan seriamente con ellas. Se sienten muy orgullosas si viene su novio a buscarlas en el pedazo de auto último modelo, porque eso demuestra que ellas tienen también éxito si logran que un hombre así venga a recogerlas a la peluquería. Y se las cae el mundo encima si descubren que todo es puro bloff (no tiene plata o ya está casado)

Es extraño que al mismo tiempo que se ilusionan y se decepcionan, todas ellas creen en el amor. y en la posibilidad de encontrar un marido con plata del que poder enamorarse. Bajo esta lógica, lo ideal es un marido con dinero que además sea guapo para que te atraiga sexualmente, y que sea inteligente y divertido para que no te aburra, y que sea fiel, y que sea tierno y sensible pero a la vez viril y fuerte, y que sea sincero, comprometido, estable, incondicional...





Sabemos que este modelo de masculinidad idealizado no existe y nos gusta reirnos en torno a este tema. Como dice mi peluquera: "Los príncipes azules si existen, pero se aman entre ellos". Y todas reímos.


 Sin embargo, la realidad es que a muchas les genera una gran frustración no encontrar a su media naranja. Por eso hablamos tanto de los problemas que nos causa este mito del príncipe azul en la peluquería. 

"El asunto es que si no puedes encontrar a un tipo estupendo con plata, por lo menos que tenga plata, porque ya que le vas a aguantar toda la vida, pues por lo menos pasarla bien, ¿no?", dice una chica mientras le hacen las uñas, y todas sonríen y asienten. 

Esta idea del marido con plata no conoce de edad ni de clase social: la he escuchado también en mujeres feministas y me parece en extremo peligrosa, aunque todas riamos porque suena muy lógico. En un planeta en el que las mujeres apenas somos propietarias de las cosas, cobramos menor salario por igual esfuerzo, nos echan de un trabajo si nos embarazamos, sufrimos el paro en mayor medida en los tiempos de crisis, no solemos alcanzar los puestos de mando en empresas multinacionales ni en universidades,etc es normal que las mujeres necesiten un proveedor de recursos que acabe con su pobreza o aminore su vulnerabilidad. Es normal que deseemos a los hombres con recursos porque para nosotras es más difícil acceder a ellos, dada la discriminación que sufrimos. 

Pero esa dependencia económica nos colocó hace siglos en una situación de subordinación que nos hace a todos profundamente infelices. A ellos porque se sienten utilizados, a nosotras porque limitamos nuestra libertad al escoger por necesidad.

Nuestras relaciones amorosas son conflictivas precisamente por este juego de dependencias, y porque nos han dicho que si un hombre nos ama nos tendrá como a una reina. Chineadas, consentidas, mimadas. Nos han dicho que eso es el amor de verdad

Y sin embargo la realidad es otra. Ser dependientes limita nuestra libertad, y no hay nada más terrible que convivir con gente a la que no amamos, pero a la que necesitamos. Las relaciones de poder hace que unos dominen y otros se sometan, y desde mi punto de vista este tipo de relaciones no tienen nada que ver con el amor. 


Hoy en día, si  unos necesitan una criada doméstica y otras necesitan un proveedor de recursos es porque seguimos inmersos en un sistema desigual en el que cada uno usa sus armas y construye sus estrategias en torno al grupo que le ha tocado (hombre/mujer, rico/pobre). Es por esto que nuestras relaciones a menudo no son desinteresadas, ni sanas, ni igualitarias, ni equilibradas. Y se basan en terribles luchas de poder que nos hacen sufrir mucho.


Debido a esta necesidad económica de las mujeres, algunas afinan sus estrategias para asegurarse la supervivencia desde su rol más patriarcal, con sus armas de mujer, tratando de aprovecharse de personas a las que no aman realmente. Muchas de ellas caen en el victimismo, el chantajismo o declaran la guerra total para extraer todos los recursos posibles de su ex pareja. 


Creo que esto sucede porque nos han dicho que ellos son los responsables de nuestra supervivencia. Se nos educa para que seamos autónomas e independientes, no nos cuentan cuentos en los que las mujeres toman las riendas de su vida y se buscan un trabajo para sobrevivir. La Bella Durmiente espero cien años a que llegara su amado. 

Desde niñas nos cuentan que los príncipes azules te salvan de la pobreza y de las tareas domésticas, como le pasó a Cenicienta y a Blancanieves. Te llevan a un palacio con criados y criadas, y te dan su tarjetero para que compres todo lo que necesitas para ser feliz. La única condición para obtener la ansiada "visa oro" es que seas dulce y bella, como las princesas Disney. 

Sin embargo, a nuestras hijas yo creo que tenemos que dotarlas de autonomía y contarles qué hay después de la boda....  

Son muchas las mujeres que invierten toneladas de tiempo y energía en conseguir un marido que las mantenga de por vida, y muchas las que se frustran porque no se resignan o no se conforman con su realidad (son pocos los hombres que acumulan mucho dinero y son pocos los príncipes herederos). 

La discriminación laboral que sufrimos las mujeres es la causante de las cifras que nos muestran que solemos casarnos con hombres mayores que nosotras. En nuestra sociedad los hombres más ricos del planeta se casan con chicas veinte o treinta años más jóvenes que ellos, y a nadie le parece extraño. 

Sin embargo, esta imagen tan negativa de las mujeres como seres interesados y malévolos nos hace mucho daño. El estereotipo de las mujeres ambiciosas, insaciables, víboras, hienas, vampiresas y chupasangres despiadadas se repite hasta la saciedad en nuestros chistes y relatos.  A pesar de que los hombres maldicen a este tipo de mujeres en sus tangos, boleros y soleás, desde pequeñitas se nos educa para que deseemos un marido con plata. He ahí la contradicción y la doble moral de nuestra cultura. 

En las revistas "femeninas" aprendemos que hay que cuidarse, estar bellas, delgadas y guapas para encontrar a nuestro hombre con plata. En la tele tenemos como ejemplo a seguir a las mujeres de los futbolistas del Real Madrid o del Barça que conquistan a los dioses del Olimpo y se convierten en diosas. 

También están las jovencitas estadounidenses que van a la universidad para encontrar un marido entre sus compañeros del campus: dejan su carrera en cuanto se casan. Automáticamente. Como Kate cuando se casó con Guillermo. 

Unas van a escuelas donde te enseñan a ser una buena esposa, otras mujeres se someten a severas dietas, diversas cirugías, sesiones maratonianas de gimnasio, sesiones de shopping para lucir bellas. 

Lo más grave es que esta transmisión se da de madre a hija, de abuelas a nietas, de tías a sobrinas. Tradicionalmente, ellas nos enseñan la importancia que tiene en tu vida el que un hombre te elija como esposa, nos hablan de amor y de maternidad, pero invisibilizan la cuestión económica que nos lleva a la dependencia emocional que arrastramos las mujeres por generaciones.

Creo que es importante entonces que hablemos de ello, que analicemos esta necesidad que no nos deja relacionarnos con libertad entre nosotras y con los hombres, que pongamos sobre la mesa el coste que tiene ser un proveedor de recursos y el que tiene ser una esposa mantenida. 

 Juntos tenemos que tratar de entender por qué el amor romántico perjudica seriamente la igualdad, tal y como está concebido en nuestra cultura. Y buscar vías para evitar las dependencias mutuas en las relaciones románticas.

Para que las mujeres aprendamos a confiar en nuestra capacidad para resolver, en nuestras habilidades para sobrevivir, para que podamos relacionarnos en un nivel de igualdad, tenemos que aprender a valorarnos, dejarnos de príncipes azules y ayudarnos entre nosotras. 

Para que las mujeres disfruten de la vida con sus compañeros en lugar de frustrarse anhelando "maridos con plata", creo que es esencial acabar con la desigualdad laboral y económica entre hombres y mujeres. Y también con la imagen mitificada de las chicas que se convierten en princesas, que se libran del desempleo y viven en un palacio, como Letizia o Kate. 

Sólo trazando estrategias conjuntas y economías solidarias y justas podremos cambiar nuestras relaciones afectivas y construir otros modelos de feminidad. 

Y si, sólo así podremos hablar de otras cosas en la peluquería. 


Coral Herrera Gómez




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